Quelle tendance pour les marchés en 2022 ?

Cela n’a échappé à personne : Les valorisations atteintes par les Bourses européennes et américaines dépassent aujourd’hui largement celles d’avant la pandémie. Face à cette réalité, l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) estime, dans son récent rapport de 2021, que la probabilité de chute des cours est désormais élevée ! L’institution prévoit « une période prolongée de risques de corrections de marché, potentiellement importantes pour les investisseurs institutionnels et particuliers. »
Qu’en est-il exactement ?

Notre épargne est-elle en danger ?

Pour les investisseurs pessimistes, plusieurs éléments sont de nature à inquiéter sérieusement les marchés financiers. Au premier rang d’entre eux, la Covid-19. Même si la pandémie a ralenti cette semaine au niveau mondial, on dénombre encore au cours des 24 dernières heures, plus de 10 000 morts déclarés et près de 600.000 nouvelles contaminations. Le virus flambe encore en Océanie, en Australie ou en Roumanie pour ne citer que quelques endroits où il est particulièrement actif. L’apparition de variants plus contagieux et la décision de plusieurs pays de procéder à une troisième injection vaccinale ont mis en évidence qu’il allait être difficile d’atteindre l’immunité collective. Dans cet esprit, le variant Mu, identifié pour la première fois en Colombie, est jugé « potentiellement préoccupant » par l’Agence européenne des médicaments (EMA).
L’histoire de cette Covid n’est donc pas terminée.

Ce n’est cependant pas le seul élément qui inquiète les places financières.
Les difficultés récurrentes d’Evergrande, géant Chinois de l’immobilier, fait craindre une crise identique à celle de 2008. L’analogie avec Lehman Brothers est évidente, compte tenu du niveau d’endettement de l’entité Chinoise et de la titrisation à outrance de créances douteuses.

De même, la hausse des prix terrorise littéralement les investisseurs qui craignent une remontée des taux d’intérêts et une politique monétaire moins accommodante de la part des banquiers centraux. Le taux d’inflation annuel en zone euro a bondi en août à 3%, au plus haut depuis près de 10 ans, dépassant ainsi nettement l’objectif de 2% de la BCE. Les pénuries de composants dans l’industrie et, le bâtiment, ainsi que la forte hausse des prix dans le secteur de l’énergie, engendre cette poussée inflationniste. Le consensus actuel est d’expliquer ce phénomène par la forte reprise économique postpandémie et pour de nombreux experts, la situation devrait se normaliser dans les prochains mois.

Mais en sommes-nous certains ? Quelle sera l’attitude des banques centrales si cette inflation persistait ? En laissant filer les prix, les banques centrales jouent un jeu dangereux car elles maintiennent artificiellement les économies sous perfusion. Le danger est que si l’on range la planche à billets, cela risque de provoquer un net ralentissement économique qui génèrera mécaniquement un effondrement des marchés financiers.

A contrario, les investisseurs optimistes considèrent que la couverture vaccinale augmente à grande vitesse dans les économies développées et que la reprise va s’accélérer fortement à partir du dernier trimestre 2021. Il n’est plus question d’appliquer une stratégie « zéro-Covid » car nous ne pourrons pas l’éradiquer complètement, mais plutôt d’apprendre à « vivre avec le virus » comme nous le faisons chaque année avec la grippe (même si les conséquences sont parfois bien plus lourdes avec la Covid). En France de patients admis en réanimation est resté très largement inférieur aux précédents pics. Il n’y a donc plus d’obstacle pour recouvrer une activité entièrement « normalisée ».

Dans ce contexte d’accélération économique, l’inflation demeure un problème éphémère qui se résoudra avec l’augmentation de l’offre et les banques centrales ne devraient pas modifier leur politique monétaire avant la fin 2022… C’est d’ailleurs le sens des dernières déclarations de Christine Lagarde, qui a rassuré le marché en annonçant courant septembre un rythme « légèrement plus faible d’achats d’actifs » sans en remettre en cause le principe directeur.

Aux États-Unis, la croissance des bénéfices du S&P 500 au premier semestre a pulvérisé les attentes et il est fort probable que les résultats du second semestre soient encore plus solides, en corrélation directe avec la réouverture progressive des économies mondiales.
En Europe, grâce aux politiques de soutien à l’activité et aux différents plans de relance, les entreprises se trouvent gorgées de cash, de quoi à la fois choyer leurs actionnaires et investir. Sur les six premiers mois de l’année, les sociétés du CAC 40 ont généré 57 milliards d’euros de profits, un niveau record ! Il y aurait donc toujours un certain potentiel pour les actions des secteurs pétroliers et matières premières, des cycliques industrielles, du luxe, des semi-conducteurs, des infrastructures ou de la santé par exemple. Ainsi, le nouveau cycle économique post-confinement en est encore aux premiers stades d’une reprise vigoureuse ce qui incite à préférer les actions, malgré leurs valorisations onéreuses.

Alors qui croire ? Devons-nous suivre les pessimistes et sécuriser nos portefeuilles ou au contraire nous laisser aller au chant des sirènes des optimistes ?

Nous vivons une situation inédite de gestion d’une pandémie historique, de reprise économique violente, de déficits abyssaux accumulés par les Etats, le tout sous une poussée inflationniste inattendue. Dans ces conditions, il est difficile d’avoir des certitudes, ce qui effraie toujours les investisseurs de toute nature. Une chute des marchés actions est possible à court terme et nous rejoignons volontiers la position de l’Esma évoquée au début de ces quelques lignes… Il est cependant illusoire de tenter d’en prévoir l’ampleur et la durée et aucun professionnel ne s’y risquera. Si cette baisse arrivait, il faudra se souvenir qu’en 2020 les marchés ont fait preuve d’une résilience exceptionnelle. Comme toujours, il y aura des opportunités à saisir dans la prochaine crise financière et les investisseurs du monde entier, y compris nous, tenteront d’en profiter.

 

Stéphane Lenoir

 

Le support du trimestre : Thematics Subscription Economy Fund (LU2095319849)

Thematics Asset Management est une société de gestion Française, dédiée aux stratégies actions thématiques internationales comme la Sécurité, l’Intelligence Artificielle, la Robotique, le Bien-être ou l’eau. Les principes ESG et les critères d’investissement durable font partie intégrante du processus de construction de leurs portefeuilles.

Au cours de la dernière décennie, nous avons constaté une augmentation constante du nombre d’industries et d’entreprises qui utilisent des abonnements pour monétiser leur offre de produits et services. C’est sur ce constat que Thématics AM a imaginé en 2019, la création du support « Subscription economy » qui repose entièrement sur le marché des abonnements. Alors que certaines industries ont historiquement l’habitude des abonnements, comme les opérateurs de télécommunications et les sociétés de médias, de nombreuses autres industries comme le streaming vidéo et musical, le fitness, les jeux vidéo, les applications mobiles, la vente au détail proposent désormais ce type de service.

Dans les relations B2B également, la croissance et le succès des logiciels vendus par abonnement poussent les entreprises à l’utiliser de manière plus large. Les abonnements sont représentatifs d’une consommation simple et durable alors que les vendeurs bénéficient d’un chiffre d’affaires récurrent avec des caractéristiques économiques positives.

Les performances 2021 sont au rendez-vous puisque le fond affiche une progression de plus de 22% sur les 12 derniers mois. Il est éligible dans les contrats d’assurance vie distribués par, Vie plus, Cardif, UAF, Générali, Intencial et Axa.

 

EN BREF

1.56 milliard d’euros
C’est le montant rapporté par l’Impôt sur la Fortune Immobilière en 2020,
Pour mémoire, l’ISF ancienne formule rapportait à l’Etat environ 4 milliards d’Eurospar an.

6.25%
C’est la hausse du PIB prévue par l’Insee en France en 2021 malgré la quatrième vague de Covid-19, le passe
sanitaire et les pénuries qui brident la production.

267 milliards d’euros
C’est le montant épargné par les Français en 2020 pendant la pandémie,
Un chiffre record à comparer aux 111 milliards d’euros habituellement mis de côté dans une année sans Covid.

 

LES PRINCIPAUX INDICES DU 01 JANVIER AU 30 SEPTEMBRE 2021

LES INDICES BOURSIERS
CAC + 17.45 %
SBF 120 + 16.33 %
DOW JONES + 10.58 %
NIKKEI + 7.32 %
EURO STOXX + 13.95 %

LES PLUS FORTES VARIATIONS DU CAC 40 EN 2021
EUROFINS SCIENTIFIC + 61.50 %
ALSTOM – 29.01 %

LES TAUX D’INTÉRETS
EURIBOR 3 MOIS – 0.543 %
OAT 10 ANS + 0.155 %