Et maintenant, que faire ?

Ce n’est un scoop pour personne, nous sommes en train de vivre la plus grave crise économique de ces 100 dernières années. La pandémie, liée au Coronavirus, a affecté tous les grands pays du monde et même si les conséquences vont être financièrement très douloureuses, il faut, à court terme, se réjouir que certains dirigeants responsables aient choisi de préserver des vies au détriment du PIB. A ce titre la politique menée par l’Europe peut faire figure d’exemple. Le strict confinement imposé par nos dirigeants suscite bien évidemment des débats idéologiques mais il s’accompagne de mesures budgétaires qui ont permis aux habitants de tenir le choc financièrement et psychologiquement.
Toutefois, il est maintenant impératif de faire les comptes et de mesurer l’impact financier de cette pandémie qui fait indiscutablement vaciller l’économie mondiale… La situation est alarmante : chute généralisée des cours de bourse, accroissement des dettes auprès des banques centrales, pétrole au plus bas, commerce mondial en berne, états et banques affaiblis, destructions d’emplois, industrie en crise et faillites en nombre à venir… La rentrée de septembre promet d’être agitée !
Dans ce contexte, le niveau actuel du marché des actions peut paraître étonnant et pour être franc, nous n’attendions pas un tel rallye haussier aussi vite: Ce n’est évidemment pas la première fois que le comportement des cours est surprenant mais cette évolution semble prématurée et reposer sur des fondations bien fragiles. Manifestement le marché considère que l’épisode sanitaire est une « péripétie » facilement surmontable, que les contre-mesures monétaires et budgétaires considérables mises en oeuvre, vont permettre de maîtriser. Le marché joue clairement le profil d’une reprise en V. Cela nous semble particulièrement optimiste, sauf à imaginer que la sphère financière est désormais totalement déconnectée de la sphère réelle. Nous n’y croyons pas totalement car les cours de bourse seront toujours le reflet des prévisions de bénéfices des entreprises. De plus, les charges des entreprises ont largement augmenté à cause des mesures sanitaires permanentes, d’un développement du télétravail, d’une inertie administrative handicapante, d’une probable hausse des impôts, mais aussi en raison d’une relocalisation de certaines productions, désormais jugées stratégiques, à des coûts plus élevés qu’avant la crise.

En conséquence, il faut s’attendre dans le courant de l’été ou à la rentrée de Septembre à de nouvelles perturbations économiques car si le pire n’est jamais certain, on peut tout de même anticiper une série de mauvaises nouvelles, qu’elles soient sanitaires ou financières. Pourtant, comme au début de la crise du Covid, où le CAC avait perdu plus de 40% entre le 18 février et le 18 mars 2020, il ne faudra pas céder à la panique en cas de baisse des marchés. Les économistes prévoient que le PIB européen retrouvera en 2021 son niveau de 2019 et les analystes financiers anticipent pour 2022 des marges nettes supérieures à celles d’avant la crise. Il faut s’accrocher à ce scénario qui est le plus probable et nous optons donc pour une reprise en W…
Alors, gardons la tête froide devant cette hausse inattendue des cours, maintenons le cap et restons sélectifs dans nos choix d’investissements. La vie économique n’est pas un long fleuve tranquille mais nous allons lentement mais sûrement vers des jours meilleurs. C’est en tout cas le vœu le plus cher que nous formulons en ce début d’été.

Bonnes vacances à tous,

Stéphane Lenoir

L’ISR, un investissement tendance !
Avec la vague « verte » qui vient de submerger notre monde politique, nous devrions assister en France, au développement de l’Investissement Socialement Responsable (ISR). Ce dernier s’inscrit dans la prise de conscience de nos sociétés de la nécessité de trouver un modèle de développement économique plus durable, et ce, afin d’assurer le développement et la prospérité de tous, sans détruire nos écosystèmes.
Le secteur financier en tant que « banquier » de l’économie joue un rôle central dans le financement et l’accélération de la transition durable de nos sociétés. Il consiste à intégrer de façon systématique et traçable des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) à la gestion financière. Il s’agit donc de favoriser des entreprises qui tiennent compte de critères extra-financiers et qui cherchent à concilier performance économique avec responsabilités sociales et environnementales.
La première méthode de sélection de valeurs utilisées dans l’ISR est l’exclusion. Les gérants rayent de leurs champs d’investissement les entreprises qui ne respectent pas les conventions internationales (en matière de pollution, de bilan carbone, de travail des enfants, de protection sociale…) ou qui travaillent dans certains domaines d’activités (tabac, alcool, armement,pornographie…).
En France, toutes les sociétés de gestion proposant un fond ISR sont encouragées à répondre au Code de transparence AFG-FIR (Association Française pour la Gestion financière – Forum pour l’Investissement responsable).
N’hésitez pas à nous interroger si vous êtes sensibles à cette thématique ; Nous disposons d’un large panel de supports ISR éligibles dans vos contrats
d’assurance vie.

 

EN BREF : 

40.000 €
La dette publique a augmenté de près de 270 Md€ en 2020 et dépasserait 120% du PIB. En montant, cela représente l’équivalent d’une dette de 40.000 € par Français.

6.1 milliards d’€
C’est le montant record que la Banque de France va reverser en impôt et dividendes à la collectivité au titre de l’année 2019 : Une aubaine pour l’Etat dans ces temps difficiles.

-1%
La BCE va mettre à la disposition des établissements bancaires européens une somme de 1.500 Mrds€ à taux négatif (-1 %) s’ils s’engagent à financer l’économie européenne.